samedi 23 février 2008

Mare

Voici une critique (trop gentille à mon goût) d'un spectacle que je vous déconseille fortement. Jeanne Dandoy, auteure et metteuse en scène de la pièce, malgré ses trente ballets, tient un discours qui ferait frémir les plus conservateurs d'entre nous : les jeunes, nous dit "Game Over" (un titre, je l'admets, peu prometteur), ne songent qu'à consommer, à s'abrutir de télé et de Play Station, à parfaire leur look. Les malheureux utilisent un vocabulaire bien restreint (certains mots - "Yeah", "Ouais", "à mort", "la femme de ma life", "trop content" - apparaissent sur un écran, sans doute à l'attention des spectateurs mal entendants ou peu au fait du langage "jeuns"). Laeti, Oli et Nicolas finissent par massacrer leurs parents, et ici encore on ne nous épargne rien, pas même le bruit de la tronçonneuse. La salle, remplie d'adolescents, était plus prise d'hilarité que d'effroi. Quant à moi, assise à côté de l'auteure - position rendant toute fuite impossible - j'essayais, tant bien que mal, de dissimuler mon énervement. Dandoy fait chanter ses personnages "Génération désenchantée" de Mylène Farmer. Je ne sais pas si notre génération ou la génération actuelle est désenchantée mais un théâtre qui insulte à ce point l'intelligence des spectacteurs, a certes de quoi faire déchanter.

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